1920 – 1940 : une période académique
Ce sont des œuvres de jeunesse réalisées en Vendée, André-Charles Nauleau retranscrit ce qu’il voit en appliquant les leçons de son professeur Léon Haudeville. Ces tableaux sont réalisés sur de la toile de récupération tendue sur un châssis fait par l’artiste. Les ciels sont bleus, le caractère du peintre ne s’affirme pas encore dans sa peinture. Durant cette période, il signe ses tableaux A.Nauleau. Par la suite ce sera A.C.Nauleau. Voir la galerie de tableaux de la période académique
Corps de ferme dans le bocage vendéen
1940 – 1960 : des tableaux tourmentés
Le peintre trouve son style, il ne peint plus ce qu’il voit, de façon purement figurative, mais ce qu’il ressent devant les paysages. Le support utilisé est l’isorel (panneau de fibres dures). Les ciels sont menaçants, et les contrastes puissants. Il trouve vraiment son style. Les bases de la peinture étant intégrées, il peut enfin se lâcher et exprimer tout son caractère. Ce sont les œuvres les plus recherchées par les collectionneurs. Voir la galerie de tableaux tourmentés
L’Eraudière à La Roche-sur-Yon en Vendée
La période jaune pour représenter sa Vendée
Dans ce style tourmenté, apparaissent des tableaux bien particuliers que nous pouvons classer dans une période à part, dite « jaune ». L’automne est sa période préférée et les coloris jaunes arrivent dans la nature. On peut noter que les vernissages d’expositions réalisés à son atelier sont toujours à l’automne. C’est pour l’artiste une période de l’année heureuse. Voir la galerie de la période jaune
Paysage d’automne
1960 – 1980 : la sérénité retrouvée
En vieillissant, sa peinture s’adoucit, il traite les sujets avec plus de finesse. Il y a une plus grande recherche des couleurs, et notamment les verts utilisés pour représenter le bocage. Quand le peintre achetait ses tubes de couleurs, il prenait toujours les mêmes références pour les rouges, bleus, jaunes. Par contre pour les verts, cela devenait plus compliqué car il était très exigeant. Il pouvait faire venir des verts spécifiques de très loin. Voir la galerie de tableaux
Sans titre
La mer
Originaire de La Roche-sur-Yon, André-Charles Nauleau était surtout un peintre du bocage. Cependant il a également peint la mer, attiré au départ par les manœuvres des voiliers de pêche dans le port des Sables-d’Olonne.
Les bateaux de pêche abandonnent la voile pour le moteur, le peintre s’éloigne de la représentation des activités humaines et se retranche vers la côte sauvage. Il allait souvent à Longeville-sur-Mer et Brétignolles-sur-Mer. Mais également dans d’autres villes du littoral : Les Sables-d’Olonne, Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Talmont-Saint-Hilaire, Noirmoutier…Voir la galerie de marines
La fête de la mer dans le bassin des Sables-d’Olonne
Le bocage en Vendée
Voici le sujet de prédilection du peintre : le bocage. J’aimerais dire « son bocage » car il l’a arpenté toute sa vie sans jamais se lasser, dès le matin, avec ses bottes et son chevalet de campagne, il allait surprendre le bocage dans un chemin creux ou au fond d’un champs. Voir les tableaux du bocage
Le Plessis
Le marais
Le peintre a représenté le marais à de nombreuses reprises. Le marais breton vendéen est pour lui une source d’inspiration. Ce marais était à l’époque inondé et dès les premières pluies d’automne, les bourrines étaient isolées par l’eau, comme des bateaux flottant sur l’eau. Ce marais mouillé n’existe plus aujourd’hui, a force de drainages, l’eau a laissé place à la verdure. A l’époque ces tableaux se vendaient bien donc il en faisait beaucoup. Ces marais étaient souvent accrochés dans les chambres à coucher pour apporter de l’apaisement. Voir les marais
Bourrines de Saint-Jean-de-Monts
Les natures mortes
Le peintre aimant beaucoup travailler dans son atelier, les fleurs étaient pour lui le sujet idéal pour une représentation immédiate. Voir d’autres natures mortes
Les hortentias bleus
Les portraits
André-Charles Nauleau peint en 1953 une série de portraits pour représenter les différents « types » vendéens : boquins, maraîchins, etc…Voir les portraits réalisés par l’artiste
Paysan vendéen
Les édifices religieux
Le peintre aime représenter les églises qui ont du caractère. Voir la galerie de tableaux représentant des édifices religieux
Eglise de Saint-Nicolas de Brem, Brem-sur-Mer
Fusains
AC Nauleau a réalisé également des fusains qu’il considère comme des œuvres à part entière. Il les encadre et les vend dans son atelier. Voir les fusains
La ruelle
Pastels
Voir les pastels réalisés par l’artiste
Chemin en Vendée
Sculptures
Le 17 août 1944, au cours des bombardements sur La Roche-sur-Yon, une bombe tombe dans le jardin de l’artiste. Les dégâts sont importants : son atelier est détruit et sa maison est endommagée. Au fond du cratère, AC Nauleau découvre de l’argile. Une belle opportunité pour faire des sculptures. Trois ont été référencées par l’Association…espérons qu’un jour nous ayons la bonne surprise de faire de nouvelles découvertes. Voir les sculptures
Sans titre
Les tours de la Défense
En avril 1977, l’artiste va à Paris voir sa petite fille, il en profite pour réaliser un tableau de la fenêtre de l’appartement. Le tableau ci-dessous représente les tours de La Défense. Pour l’artiste qui est un pur produit de la nature, il n’est pas à son aise dans cet environnement. Il réalise cette oeuvre dans tes tons gris. Pour relier ce paysage aux éléments qu’il aime tant (le vent, la pluie), les tours sont penchées comme poussées par le vent. L’artiste n’aimait pas quitter sa Vendée. Comme s’il n’assumait pas ce tableau, il le signe de ses initiales, signature qu’il n’utilisait jamais.
La Garenne Colombes, vue sur les tours de La Défense